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pont naturel photo de Bertrand Bodin

DOMINIQUE PITOISET

Qui a peur de Virginia Woolf ?

adaptation theatre


articles parus le 11.01.2011 sur le Dauphiné Libéré édition 74 d I Photo ©Frederic Desmesure

 

3 Questions à dominique pitoiset

 

Metteur en scène et comédien DANS Qui a peur de Virginia Woolf ?
directeur du théâtre national de Bordeaux

Vous ouvrez un cycle consacré aux auteurs Nord-Américain avec le chef-d’œuvre d’Edward Albee. 50 ans plus tard que nous apprend cette pièce ?

La pièce d’Albee démarre un cycle qui parle de crise morale sur fond de crise sociale. Nous sommes placés devant la bourgeoise intellectuelle, sur un campus d’une ville moyenne américaine des années 60. Georges, prof d’histoire, a épousé Martha, fille du roi soleil de la contrée. Ils ont 50 ans et derrière eux, des idéaux abusés par la vie. Arrive chez eux un couple de jeunes pragmatiques qui croient en un avenir de régulation. Les quatre jouent au jeu de la vérité le temps d’une soirée. C’est la rencontre entre les petits bruns qui ont grillé leur vie par les deux bouts et les grands blonds qui vont voir le vernis de leur masque craquer. Cela pourrait se passer ici, aujourd’hui. Albee est toujours vivant, il nous livre un grand spectacle sur l’hypocrisie sociale. Pour la 1re fois, son texte est joué à la virgule près, grâce à une remarquable traduction de Daniel Loayza incluant les retouches faites par l’auteur en 2005. La pièce gagne une vivacité incroyable.


Vous jouez le rôle de Georges et votre femme celui de Martha. N’est-ce pas vous mettre vous-même en jeu ?

Non, on joue à faire semblant. Le texte révèle les êtres dans l’instant. On ne peut pas le jouer sans une grande confiance en l’autre. Imaginez une partie de ping-pong à quatre, un jeu très rapide d’attaque et défense. On ne s’écoute pas parler, on réagit. Le rythme prime. On est sur le qui-vive en permanence, l’espace n’existe pas en soi on est jamais protégé. C’est un jeu qui crée de l’étonnement. On dirait de l’improvisation alors que tout est extrêmement précis. Albee a une langue parlée dans laquelle on doit se bagarrer avec les conséquences de ce qu’on a dit. On a le sentiment d’un texte écrit au magnétophone.

Vous remportez un succès impressionnant avec cette pièce. Comment réagit le public ?

Il rit beaucoup, d’un rire qui devient de plus en plus acide. Hier soir après le spectacle, un homme s’est approché de Martha « Vous m’avez tellement chahuté intérieurement que vous m’avez dérangé. » À Nice, il y avait beaucoup de jeunes dans le public. C’était émouvant de les voir rire quand ils avaient l’impression de reconnaître leurs parents. On ne joue que devant des salles pleines, la pièce a un énorme succès. À Bordeaux, on a joué 17 fois à guichet fermé.

Propos recueillis par Carine Bel

 

REPÈRES





DOMINIQUE PITOISET, metteur en scène français

QUI A PEUR DE VIGRINIA WOOLF

Pièce d'Edward Albee. Mise en scène par Dominique Pitoiset en mars 2009.
Traduction Daniel Loayza / mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset / dramaturgie Mariette Navarro / assistant à la mise en scène Gilbert Tiberghien / lumière Christophe Pitoiset / costumes Odile Béranger / accessoires Marc Valladon / son Michel Maurer / coiffure, maquillage Cécile Kretschmar. Artistes associés : Maitetxu Etcheverria, photographe Franck Tallon, graphiste. Avec : Nadia Fabrizio Martha, Dominique Pitoiset Georges, Cyril Texier Nick, Deborah Marique Honey
Production TnBA - Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine. Avec la participation du JTN. Durée : 2 heures.

WHO'S AFRAID OF VIRGINIA WOOLF? Pièce d'Edward Albee. (1962)


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DESIRS, MENSONGES ET VERITES


Nous avons applaudi Sauterelles et Le soleil ni la mort, Dominique Pitoiset revient avec une fable sur la vanité humaine qui fait rire et frémir le public partout où elle passe, depuis 2 ans.

SOIREE AU CARRE
DANS UN DECOR DESIGN

Radioscopie sociale des notables intellectuels ! Le metteur en scène à la patte cinématographique donne une portée nouvelle au chef-d’œuvre d Edward Albee, énorme succès à Broadway et film culte d’Élisabeth Taylor dans les années 60. Devant nous, Georges et Martha et leurs invités Nick et Honey, quatre professeurs de faculté et deux couples, l’ancienne et la nouvelle génération. Les premiers s’adorent d’un amour fondé sur le désir d’une vie autre. Les seconds sont enduits du même vernis qui laisse penser que tout va bien alors que tout s’écroule. Un huis clos palpitant s’ouvre sur fond d’alcool et de répliques acides. Comment maintenir les masques dans ce ring de verre qui placent les êtres en surexposition ?

MATCH DE MOTS LIBRES ET CRUS

Pas de littérature mais un match de mots libres et crus qui rebondit d’un être à l’autre et décape tout sur son passage : les hypocrisies, les frustrations, les arnaques, les utopies. Ici ou là, les désirs sont prêts à se réveiller mais pas avec ceux qui sont invités. Pas d’échappatoire, on est plonge dans la pièce comme dans le plus haletant des thrillers américains. C’est du grand théâtre qui nous fait mourir et trembler de rire. On en ressort troublé par un contenu manifeste.

COMMENT CETTE PIECE PEUT-ELLE AVOIR UNE TELLE ACTUALITE ?

Albee a revu son texte en 2005. Dominique Pitoiset a commandé une traduction littérale à Daniel Loayza. C’est la 1re fois que la pièce n’est pas adaptée mais jouée littéralement sur scène. Résultat ? Une langue cinglante servie par des acteurs prodigieux qui frappe en direct. Ils ont des vêtements d’aujourd’hui, remuent dans ce qui pourrait être un loft bobo et s’entre-déchirent sur les effets du libéralisme. Aucun doute, on est dedans. On en sort avec l’envie de sortir de la posture de retrait devant un monde désabusé. Supplément de plaisir : la pièce est truffée de citations de Molière à Shakespeare.
Carine Bel

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